Groupement des Agriculteurs Biologiques de la Réunion

PROJET FEADER (TO121)

Appuyer la compétitivité des exploitations agricoles biologiques et la structuration de la filière agricole biologique à l’île de la Réunion par le transfert de références technico-économiques et l’organisation de journées collectives d’échanges techniques.

La Réunion comme l’ensemble des régions du monde fait face à l’urgence climatique, environnementale et de préservation de la biodiversité. L’agriculture biologique est un des leviers pour répondre à ces urgences ainsi qu’aux enjeux de santé publique, d’emploi, d’autonomie alimentaire et de bien être animal. Cependant, la Réunion est une des régions ultrapériphériques de l’Union Européenne aux caractéristiques climatiques, pédologiques, et géomorphologiques uniques. Ainsi, la jeune agriculture biologique réunionnaise fait face à des défis singuliers auxquels seules des solutions locales et adaptées peuvent répondre.

Aujourd’hui le développement de l’agriculture biologique est freiné par le manque de références technico-économiques, de connaissances techniques et de structuration de la filière alors que le nombre de candidats à l’installation et le marché auquel ils répondent ne cesse de croitre.

Lors de leur formation, lors de leur phase de développement, lors de demande de soutien au secteur bancaire les agriculteurs qui souhaitent s’engager ou se convertir à l’agriculture biologique ont besoin de références technico-économiques pour construire des projets compétitifs et économiquement viables et crédibles notamment pour le dégagement d’un salaire digne. L’absence de ces références découragent les candidats, complexifient le montage de projet et effraient le secteur bancaire et les autres structures de soutien.

De plus, cette carence affecte la résilience des exploitations agricoles engagées en agriculture biologique lors de catastrophe naturelle. En effet, la prise en charge des pertes liées aux dégâts est calculée à partir des références conventionnelles, ne prenant ainsi pas en compte les surcoûts dédiés à la préservation de l’environnement et au bien-être animal.

4 Références:

Patate douce

Oignon vert

Courge butternut

Chou vert

La diffusion des références technico-économiques permettront :

• aux candidats à l’installation de consolider leur projet ;
• aux agriculteurs en conversion de sécuriser la transition de leur entreprise ;
• aux agriculteurs biologiques de renforcer leur résilience par :
  • une meilleure prise en charge des dégâts causés par d’éventuelles catastrophes naturelles ;
  • une meilleure maitrise des facteurs de production
• au secteur bancaire et autres structures d’accompagnement de proposer une offre adaptée aux agriculteurs.

D’après les études Agreste de 2017, 2019 et notre connaissance des agriculteurs biologiques, ces derniers manquent de connaissances techniques et de services qu’une filière structurée pourrait leur apporter (semences, engrais, alimentation, ateliers de transformation…) afin de :

• accroître la technicité de leurs itinéraires de production,
• augmenter leur revenu par une meilleure maitrise des facteurs de production,
• diminuer le coûts des intrants et de la transformation des productions agricoles,
• conquérir de nouveaux marchés.

Ces journées poursuivent deux objectifs:

L’information transférée durant ces journées permettra aux agriculteurs d’acquérir, d’adapter et d’améliorer leurs techniques et pratiques agricoles afin de consolider les performances de leurs entreprises : productivité, protection de l’environnement, respect des réglementations, bien être au travail, conquête de nouveaux marchés… Pour chaque journée, des supports de communication synthétisant les connaissances et informations partagées seront réalisés et diffusées au-delà des participants de la journée.

Ces journées collectives seront également l’occasion pour les agriculteurs de créer de la cohésion notamment en partageant leurs problématiques et leurs besoins communs. Cette cohésion sera nécessaire à l’identification, à la création et à la mise en œuvre de solution collective qui contribueront à la structuration de la filière biologique à l’Île de la réunion. (Outils d’abattage collectif, ateliers de transformation de fruits et légumes, poussinière, ferme de semences…).

L’objectif du projet est d’identifier les voies de développement possibles de l’élevage biologique dans les Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM) tant du côté des filières organisées que de l’élevage diffus. Ce projet est financé par le métaprogramme INRAE METABIO.

Dans ce cadre, plusieurs fiches innovation ont été réalisées par Emma Le Merlus :